Alouette
Ensemble mon ami et moi, En un bois près de Béthune, Nous allâmes jouant mardi Toute la nuit sous la lune Si bien que le jour se leva Et que l’alouette chanta Disant : « Ami, allons-nous en » Et il répond doucement : Il n’est point encore jour Savoureuse au corps gentil Que m’assiste l’Amour L’alouette nous a menti !Alors il se rapprocha de moi Et je ne fus pas rebelle Bien trois fois il m’embrassa, Je le fis moi aussi plus d’une Et cela ne m’ennuya pas Comme nous aurions voulu Que cette nuit durât cent nuits Et que plus jamais il n’eut à direIl n’est point encore jour Savoureuse au corps gentil Que m’assiste l’Amour L’alouette nous a menti ! |
Entre moi et mon amin, En un boix k’est leis Betune, Alainmes juwant mairdi Toute lai nuit a la lune, Tant k’il ajornait Et ke l’alowe chantait Ke dit : « Amins, alons an. » Et il respont doucement : Il n’est mie jours, Savourouze au cors gent ; Si m’aït Amor L’alowette nos mant.Adont se trait pres de mi, Et je ne fu pas anfruine ; Bien trois fois me baixait-il, Aussi fix je lui plus d’une, K’ainz ne m’anoiait. Adonc vocexiens nou lai Ke celle neut durest sant, Mais ke plus n’alest dixant :Il n’est mie jours, Savourouze au cors gent ; Si m’aït Amor L’alowette nos mant |
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